Pastille de menthe
Pour un homme je suis trop étroit. Un portail entre volonté et gravité qui n'abrite qu'en partie. Cours vite, mon amour. Il y a de l'humidité sous la terre. Les fondations ont été creussées. La suie de la circulation sous la voûte tâche ta peau et tes vêtements. Je vois ça pas très bien.
Te laver dans les chutes d'eau. La maison, des hommes devant la fenêtre. Tu as déshabillé leurs rêves. Tu les dessines sur l'écran de la télé.
Je suis un homme trop étroit pour les biens que tu trimballes. La bêche qui te dépasse de la tête trace des traits dans mon aine. La porte de la machine se trouve comme un compotier sur le trottoir. Le petit chien blanc qui fait pipi appartient à l'inconnu qui dans la nuit t'offre quelque chose. Tes pas et le peu de leur répercussion.
La rue manque de courant d'air. La nuit est pourpre et d'acier. Les hommes ferment leurs rideaux. N'être à personne et être langage.
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